Systèmes d’alerte locaux de crue
Qu’est-ce qu’un système d’alerte local de crue ?
Le principe de fonctionnement d’un Système d’Alerte Local de crue (SAL) est l’émission d’alertes lorsque qu’un cumul de pluie sur un bassin versant ou le niveau d’un cours d’eau dépasse un seuil donné, jugé significatif pour l’évaluation d’un risque potentiel de crue.
Le fonctionnement d’un tel système suppose :
- La mise en place d’appareils de mesure de données météorologiques, localisés stratégiquement sur le bassin versant :
- Des pluviomètres : Ce sont des dispositifs permettant de mesurer la quantité de pluie précipitée sur une durée déterminée. Ils doivent être le plus représentatifs possible des précipitations reçues par le bassin versant, ils sont donc en général plusieurs sur un même bassin versant afin d’appréhender le plus précisément les phénomènes pluvieux en cours.
- Des hydromètres, ou radars hydrométriques : Ce sont des dispositifs permettant de mesurer la hauteur d’eau (profondeur du cours d’eau à un endroit donné) à un moment déterminé. On place en général les radars servant à l’alerte en amont des zones à risque pour permettra l’anticipation des débordements.
- La définition de seuils d’alerte :
- Les seuils pluviométriques peuvent être fixés de telles sorte à appréhender l’intensité d’une forte pluie (quantité précipitée en 10 ou 30 minutes par exemple), ou à identifier des pluies de longues durées (quantité précipitée en 24 heures ou 72 heures par exemple)
- Les seuils hydrométriques doivent être fixés en connaissant la dynamique du cours d’eau. Les radars doivent être placés de telle sorte que la hauteur d’eau mesurée sur ce point précis puisse être mise en relation avec les risques de débordements sur les secteurs habités à l’aval. On peut définir plusieurs seuils afin d’anticiper au mieux le risque (vigilance, pré-alerte, alerte).
- Un système d’acquisition, de stockage et de traitement des données mesurées : C’est la centrale d’acquisition, le dispositif associé à une carte SIM permet de détecter un dépassement de seuil et d’envoyer automatiquement un SMS d’alerte aux personnes d’astreinte.
- Une équipe d’astreinte : Il s’agit des personnes destinataires des alertes émises par le SAL. Ces personnes devront interpréter les alertes et connaître les prévisions météorologiques à venir afin de juger du degré de risque et des mesures à prendre.
Les équipements du territoire : le parc de stations
Le territoire du SMDMCA est équipé de 5 SAL sur les bassins versants suivants :
- Borrèze
- Alzou
- Sourdoire
- Mamoul
- Bave
Ces SAL ont été mis en place dans le cadre des Programmes d’actions de Prévention des Inondations (PAPI), ayant été initiés avant la création du SMDMCA et ciblant les secteurs à enjeux de la communauté de communes de CAUVALDOR. Cependant, l’équipe du SMDMCA, depuis sa création, porte une attention toute particulière à l’identification des secteurs à risque sur ses nouveaux territoires, afin d’étudier la pertinence de la création de nouveaux SAL, notamment sur les bassins versants corréziens.
Les SAL sont des outils permettant d’appréhender le comportement des affluents de la Dordogne non couverts par le dispositif Vigicrues. En effet, la Dordogne et la Cère sont appareillées et suivies dans ce cadre par les services de l’Etat.
Les équipements du territoire : la plateforme « Follow »
En 2017, le service GEMAPI de la communauté de communes de CAUVALDOR a confié à la société SYNAPSE la création d’une plateforme web permettant une gestion mutualisée des 5 SAL du territoire (outil « Follow »). Cet outil concentre les données émises par l’ensemble des stations des SAL, permet leur consultation graphique en temps réel depuis un ordinateur ou un smartphone. Par ailleurs, cette plateforme permet aussi à l’administrateur (le SMDMCA) de définir les seuils d’alerte pour chaque capteur ainsi que les personnes d’astreinte qui recevront les alertes.
Il s’agit d’un outil très évolutif, que nous avons construit en concertation avec les élus du territoire qui peuvent à tout moment proposer une modification des seuils d’alerte ou de leur équipe d’astreinte, mais aussi nous soumettre des propositions d’amélioration de l’outil.
L’outil Follow est à destination des élus communaux et services de secours ou techniques concernés, avec pour objectif d’anticiper et de faciliter la gestion de crise en cas de risque d’inondation. Le SMDMCA conseille aux communes concernées d’intégrer l’utilisation de cet outil dans leur Plan Communal de Sauvegarde (PCS).
L’utilisation des SALs dans la gestion de crise :
Pour une meilleure prise en main de l’outil Follow, et pour une meilleure utilisation des données en période de crue :
Guide complet du ministère pour la rédaction du PCS concernant la gestion du risque d’inondation : ww.mementodumaire.net/guide-pcs-inondation/
PCS / DICRIM
Qu’est-ce qu’un PCS ?
Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) définit, sous l’autorité du maire, l’organisation prévue par la commune pour assurer l’alerte, l’information, la protection et le soutien de la population au regard des risques présents sur la commune.
Il est élaboré par le maire et regroupe l’ensemble des documents de compétence communale contribuant à l’information préventive et à la protection de la population.
Le PCS détermine, en fonction des risques connus, les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes, fixe l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte et des consignes de sécurité, recense les moyens disponibles et définit la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien de la population (article L.731-3 du Code de la sécurité intérieure).
La loi a rendu le Plan Communal de Sauvegarde obligatoire pour les communes dotées d’un Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) approuvé, ou comprises dans le champ d’application d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI).
Il est néanmoins fortement recommandé à toutes les communes d’en élaborer un, afin de faire face si nécessaire aux situations déstabilisantes telles que les phénomènes climatiques, les problèmes sanitaires ou toute perturbation de la vie collective.
Les communes pour lesquelles le Plan Communal de Sauvegarde est obligatoire doivent l’élaborer dans un délai de deux ans à compter de la date d’approbation par le préfet du département du plan particulier d’intervention ou du plan de prévention des risques naturels.
Qu’est-ce qu’un DICRIM ?
Le document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM), prévu par l’article R. 125-11 du Code de l’environnement, est réalisé par le maire. Il informe les habitants de la commune des risques majeurs, naturels ou technologiques existants, et des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde mises en œuvre face à ces risques sur la commune. Le DICRIM reprend les informations transmises par le préfet, et peut intégrer des informations opérationnelles issue du PCS (sectorisation de la commune, points de replis)
Accompagnement PAPI
Dans le cadre du PAPI en cours sur le territoire du SMDMCA, l’équipe technique du syndicat apporte une assistance aux communes qui le souhaitent pour la rédaction de leur PCS et de leur DICRIM. Cette assistance consistera principalement en :
- La proposition d’un modèle de document (contenu et mise en page) et d’une méthodologie de travail à l’équipe communale en charge de l’élaboration du PCS
- La transmission des données cartographiques ou autres nécessaires à l’évaluation du risque (plus particulièrement pour les risques inondation et rupture de barrage)
- La réalisation de cartes opérationnelles sur demande
- La réalisation graphique du DICRIM si besoin